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Mars 09 12

Version imprimable AMAP


Les Amap c’est ça, une association qui travaille à maintenir une paysannerie et une agriculture familiale. Les Amap fonctionnent de telle façon que les consommateurs sont directement impliqués en les soutenant par leurs achats.

 

Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne

 

Les AMAP établissent des partenariats de proximité entre un groupe de clients et une ferme. Celle-ci est, le plus souvent, située en zone péri-urbaine.

Les clients ne sont pas des partenaires pensez-vous. Et bien dans le cas des AMAP si, car les clients sont souscripteurs de l’Amap.

Voici comment

 

Les Amap fonctionnent en vendant directement par souscription  aux clients les produits de la ferme  sous forme de paniers livrés chaque semaine à un point relais. Chaque client-souscripteur achète à l’avance sa part de récolte qu’il viendra récupérer durant la saison selon des modalités de distribution définies entre le fermier et les clients-souscripteurs, fréquence, lieu, horaire. Chaque client choisit aussi avec l’agriculteur les légumes à cultiver, le prix de la souscription.

Ce système d’achat à l’avance permet le maintien des emplois agricoles, l’installation de jeunes agriculteurs, la valorisation des productions agro-écologiques. Il donne au fermier un revenu régulier et lui évite de s’endetter pour acheter ses semences.

 

Le plus souvent, un adhérent est responsable de la distribution de la semaine, il installe les cagettes de produits que le fermier a livrés et indique la composition du panier de la semaine. Le panier peut être accompagné d’un bulletin de liaison qui contient les nouvelles de la ferme et des recettes pour cuisiner les produits.

La composition des paniers est fixée à l’avance mais il est parfois possible d’échanger. Le fermier ou le maraîcher assiste à la distribution et peut ainsi répondre aux questions que se posent les clients.

 

Des engagements réciproques

 

Les engagements des consommateurs

-           financier, achat à l’avance d’une partie de la récolte sur une période donnée, le prix de la souscription tenant compte des coûts réels de production et non des cours du marché.

-          économique et moral, solidarité avec l’agriculteur dans les aléas de la production, les deux partagent les risques et les bénéfices naturels ;

-          associatif sous forme de participation de la vie de la structure : gestion des souscriptions, organisation des distributions de paniers. 

Les engagements des producteurs

-          technique et économique : fournir des produits de haute qualité nutritionnelle et organoleptique, environnementale et sociale selon les modalités définies

-          associatif : investir dans la vie du groupe par des animations et des informations, le producteur a un rôle pédagogique.

-          Moral : transparence sur la vie de l’exploitation, l’origine des produits et méthodes culturales

 

Les avantages,

-          les prix sont 15% moins chers puisque les intermédiaires sont supprimés ainsi que les emballages et que les produits ne voyagent pas, en général moins de 100 km

-          alimentation plus saine et diversifiée avec des produits de saison, frais, cueillis au fur et mesure de leur mûrissement

-          remise en culture de variétés anciennes, locales, cultures sans produits chimiques de synthèse

-          totalité de la production est valorisée, pas de calibrage, pas de gaspillage

-          éducation au goût et à l’environnement, découverte du métier de l’agriculteur, animations à la ferme, ateliers cuisine, jardinages pour les enfants

-          développement d’un commerce équitable local

-          prix par accord conjoint en toute transparence

 

En conclusion les Amap sont des activités écologiquement saines, économiquement viables et socialement équitables, elles participent au développement durable de la région où elles sont implantées.

 

Histoire des Amap

Les 1ères Amap sont nées au Japon dans les années 60-70 appelées TEIKEI qui signifie relation.

Elles se sont développées ensuite en Allemagne et en Suisse.

1985 : CSA Community Supported Agriculture aux Etats-Unis puis au Canada et en Grande-Bretagne ;

2001 : 1ère Amap en France à Aubagne et la ferme des Olivades à Ollioules.

2004 : colloque international sur les contrats locaux agriculteurs-consommateurs à Aubagne

 

Site : http://wwww. alliancepec.free.fr

contact@alliance.org

 


Jan. 09 12

Version imprimable La malbouffe, ce soir sur Canal +


Le reportage de Canal plus sur la malbouffe, Alerte dans nos assiettes, montre comment en 30 ans, les modes de vie des Français ont radicalement changé et le contenu de nos assiettes avec.

On pensait les Français attachés aux traditions culinaires et aux plaisirs de la table, voilà qu'ils se sont mis à mal se nourrir. Le film dénonce également les lobbies de l'agro-alimentaire qui sont en train de l'emporter en France, face aux enjeux de santé publique et contre l'intérêt général des consommateurs. Ces derniers sont plus que jamais menacés par les épidémies le diabète, l'obésité et autres maladies.

 

Comme les industriels de la cigarette hier : producteurs et distributeurs de l’agroalimentaire usent aujourd'hui de tous les moyens en leur possession pour défendre leurs intérêts commerciaux. Quitte à sacrifier des enjeux de santé publique qui nous touchent tous.

 

On nous sert des plats tout préparés. Les produits transformés se sont imposés dans les menus et dans les micro-ondes, rendus appétissants par le marketing et la publicité. Ils sont pourtant encore souvent trop riches en sel, en sucre et en gras. Aujourd'hui 80% de nos aliments ont subi un processus industriel.

 

Sans s’en apercevoir, très progressivement, nous sommes tous devenus dépendants d’un mode de consommation où le contact avec les aliments bruts et naturels, s’est perdu. On l’a accepté comme une évidence parce que c’est pratique. Parce que c’est rapide.

 

Pour réaliser ce documentaire de 90 minutes, l'équipe de Canal a mené une enquête pendant 18 mois entre la France et les Etats-Unis, là où se trouvent les meilleurs éléments de comparaison, là où a justement été inventée la « malbouffe » industrielle.

 

Là bas, un enfant sur trois est victime d’obésité et l'alerte sur les excès de sucre et de graisse dans l'alimentation a été lancée depuis longtemps. Pourtant, sous la pression des lobbies, rien n'a été fait. Et, aujourd'hui, des scientifiques s'alarment des conséquences sur l'espérance de vie qui diminuera bientôt pour la première fois dans l'histoire de l'humanité.

 

Vision d'anticipation de ce qui nous attend peut-être ?

Aujourd'hui la France mange mal et nos organismes s’en ressentent: déjà un adulte sur deux est en surpoids. Avec 8 millions d'obèses, plus de 500 000 insuffisants cardiaques, 10 millions d'hypertendus, et plus de 2 millions de diabétiques, les maladies cardio-vasculaires sont à l'origine de 170 000 décès chaque année.

 

L'alerte est aujourd'hui lancée par les scientifiques et les associations de consommateurs. Mais dans les coulisses du pouvoir politique, les industriels font de la résistance...

 

Nous sommes ce que nous mangeons.

Notre société d'abondance alimentaire génère une fracture nutritionnelle qui s'accentue entre consommateurs qui ont des moyens "normaux" et une instruction idoine, ceux de la classe moyenne, et un quart monde qui mange quand il peut, et plutôt n'importe quoi. Ce dernier est souvent la cible de fabricants peu scrupuleux de produits peu recommandables.

 

Sous la pression des lobbies, l'omerta règne. De méticuleuses campagnes de désinformation sont orchestrées par des cabinets spécialisés en communication pour brouiller la visibilité du processus industriel à l'œuvre. Elles parviennent à faire censurer des rapports scientifiques, sérieux mais jugés trop alarmistes sur notre alimentation, à supprimer les gardes fous pouvant nuire à la logique de profit dans les textes de lois nationaux ou communautaires.

 

Il est urgent de réagir.  

Aux Etats-Unis et en Europe, des paysans, des distributeurs, des consommateurs engagés montrent qu'une autre voie est possible, solidaires face au productivisme et à l'industrialisation.

 

Qui mange quoi et comment ?  

Tout le monde n'est pas abonné à la même assiette. En fonction du contenu de son porte-monnaie, mais également de son niveau d'éducation. En fonction aussi du temps consacré à faire les courses, à préparer les Technorati, à décrypter les étiquettes. Jadis, c'était la consommation de viande qui faisait la différence entre les (assez) riches et les (très) pauvres. Aujourd'hui, c'est celle des fruits et légumes qui marque la frontière. Les plus pauvres les trouvent trop chers, ce qui est vrai. Ils en ont perdu jusqu'au goût. Ils sont donc les plus vulnérables sur le plan nutritionnel. S'il est révoltant, le fait est établi.

 

Ce film reconstitue un puzzle pour l'instant encore invisible aux yeux des consommateurs que nous sommes tous, citoyens de plus en plus souvent apathiques face à un trop plein d'informations disparates, soumis à une publicité omniprésente.

 

Avec rigueur, épaulés par les journalistes spécialisés Christophe Labbé et Olivia Recasens, l'équipe a mis en images chacun des rouages de la mécanique organisée au profit des intérêts particuliers. Pour dénoncer sans compromis les conséquences de cette aliénation sur la santé physique des plus exposés d'entre nous, les plus démunis, victimes de plus en plus nombreuses d'une rupture à la fois sociale et alimentaire.

 

Source Canal +

 

Alerte dans nos assiettes, documentaire de Philippe Borel, 90 minutes sur Canal + Diffusion le 12 janvier à 20H50 et rediffusions le 13/01 à 8h30, le 15/01 à 23h20